Billy Corgan FR

Dimanche 12 Juin 2005
Journée chargée que celle du 10 juin 2005 pour le Lillois que je suis… Après un showcase marquant de Sarah Bettens à la Fnac,me voici dans le train… direction Paris, et plus précisément la Cigale, où se produit ce soir l’ancien frontman des feu Smashing Pumpkins, Billy Corgan. Avant de débuter hostilités et gentillesses, il faut bien préciser que je n’avais jamais rien entendu, avant ce soir, des efforts solo de Billy… Autant dire que les surprises n’ont cessé de tomber…

La première d’entre elles fut la scène elle-même : ici point de basse, une batterie électronique, et des claviers, le tout habillé d’un argent et de pieds courbés tout droit sortis de chez Tim Burton. Point de spots et projecteurs non plus. On aura pour seul(mais éblouissant) éclairage un mur mosaïque géant qui crachant ses flashes etses couleurs dans nos yeux…

Il est 21h lorsque les musiciens montrent leur frimousse. Suivis immédiatement de Corgan, toujours immense, le crâne laiteux dissimulé sous une casquette. Et nous voila parti pour deux heures d’un mix electro porté par la guitare de Corgan (seul instrument rescapé de ses années Citrouilles).

On pense aux Cure (mais vraiment, vraiment electro, hein), voire même parfois a Depeche Mode a leurs débuts. Le public est fervent, et on peut le comprendre : on sent immédiatement chez Corgan cette volonté de créer un univers singulier que lui seul est capable deproduire. L’ennui, c’est que sa formation a encore besoin d’être rodée :on ne sait pas a quoi sert la donzelle qui l’accompagne sinon a faire de trop timides chœurs et a poser de manière racoleuse en s’allongeant lascivement parterre pour amuser la foule. Quant a Matt Walker, ancien remplaçant de JimmyChamberlin chez les Pumpkins, il semble bien trop sous- employé pour être apprécié…

Mais après tout, qu’importe : car il est un fait qui met tout le monde d’accord : lorsque Corgan prend sa guitare pour allonger un solo dont il a le secret, on reste pantois d’admiration, on a des frissons en constatant que le son de cette guitare, si mélancolique, qui caractérisait les Pumpkins, Corgan ne l’a pas abandonné. Et ce concert à la Cigale ne dérogeait pas à la regle : quand Corgan gratte, c’est tout simplement beau, prenant, triste aussi parfois. Mais définitivement marquant. Et aucune de ces nappes synthétiques ne pourra faire oublier à Corgan son instrument de prédilection, ni faire oublier aux fans du bonhomme ses talents de compositeur. Nous sommes en présence d’une musique radicalement différente des Smashing Pumpkins, balbutiante et hésitante, mais au final toujours passionnante. D’ailleurs en parlant des Pumpkins, les fans avaient de quoi être déçus : nous n’aurons eu droit qu’aux premières notes de Today au milieu d’un morceau (trois secondes… qui auront suffi à déclencher l’hystérie de la foule).

Dommage que le prix du concert (45 euros) se rapproche tout de même gentiment de l’arnaque. Mais ne soyons pas a ce point pingre : au moins Billy n’a rien perdu de sa force, même si sa musique ne fait pas l’unanimité. Mais après tout, n’est ce pas là un beau compliment ?

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